Code 93 d’Olivier Norek
Code 93… Rien ne vaut un écrivain qui sait de quoi il parle. (Donato Carissi, ex criminologue en est aussi un bel exemple). Il y a de donc de la densité, de la richesse dans l’histoire. Les lecteurs ne s’y trompent pas : Prix de St Maur en poche 2015.
Nombre de pages : 358 – Éditeur Editions Pocket – Date de parution : 2014 – Genre : Thriller, Policier – Date de lecture : juillet 2015
Coste est capitaine de police au groupe crime du SDPJ 93. Depuis quinze ans, il a choisi de travailler en banlieue et de naviguer au cœur de la violence banalisée et des crimes gratuits.
Une série de découvertes étranges – un mort qui ouvre les yeux à la morgue, un toxico qui périt par autocombustion – l’incite à penser que son enquête, cette fois-ci, va dépasser le cadre des affaires habituelles du 9-3.
Et les lettres anonymes qui lui sont adressées personnellement vont le guider vers des sphères autrement plus dangereuses…
Écrit par un lieutenant de police, 93 Code zéro se singularise par une authenticité qui doit tout à l’expérience de son auteur ; cette plongée dans un monde où se côtoient aménagement urbain et manipulations criminelles au sein des milieux politiques et financiers nous laisse médusés.
Mon avis
Dans “Code 9″3 … Olivier Norek nous emmène dans une enquête passionnante et très bien menée.
On y suit Victor Coste et son équipe de la SDPJ du 9-3. On y ressent bien l’expérience de terrain de l’auteur qui est lieutenant de police avant d’être écrivain.
On découvre ou re-découvre la difficulté d’être flic dans cette cours des miracles, dans ce coupe gorge de la région parisienne. Qui n’a pas vu des reportages tv sur des interventions de la SDPJ : portes défoncées, perquisitions, arrestations en pleine nuit, interrogatoires, altercations, entre squats, drogués, prostituées… On comprends bien aaussi que les limites de la légalité peuvent être très vite franchies, même par les forces de l’ordre.
On ressent bien le malaise des policiers face à l’horreur – bien qu’ils interviennent régulièrement sur les scènes de crimes – on ne s’habitue pas à ce genre de choses, cela affecte forcément l’individu au plus profond de lui-même, dans son humanité.
On y trouve beaucoup d’humour, les dialogues y sont efficaces, j’ai aimé la richesse des scènes et des indices – tout en gardant le suspens et le dénouement jusqu’aux dernières parties du roman. Le déroulement de l’action est intelligent et astucieux.
Les personnages sont bien placés dans l’action… J’ai eu l’impression d’être dans une série télévisée. Victor Coste est un personnage intègre, un dur qui cache sa sensibilité, il est abîmé par la vie, dépossédé de ses liens affectifs… quoique en devenir… Ils ne demande qu’a s’attacher…
Je ne peux que vous conseiller de le lire rapidement et ayant ‘Territoires’ dans ma PAL, je ne vais pas trop tarder à le lire également.