Qui j’ai aimé |  Catherine Clémenson

“Qui j’ai aimé”, petit livre trouvé dans ma librairie d’occasion, la 4e de couverture me tentait pourtant, j’avais besoin d’une lecture pour tuer le temps, et j’ai pensé que celle-ci pouvait correspondre à mon humeur sentimentale du moment…  Et ? Autant vous dire que cela ne l’a pas fait, ce n’est pas le genre de lecture que j’attendais… J’ai eu peine à lire ce roman, je vous explique pourquoi…

Lecture : Février 2017 –  160 pages – Sortie :  2008 – Auteur : Catherine Clémenson – Editions Roman SEUIL

En savoi +

Anna est convoquée un soir chez sa meilleure amie. Cette dernière, qui vit seule, semble avoir un besoin urgent de parler. Elle lui raconte aussitôt, dans des termes exaltés, sa passion pour Harold, un très jeune homme, passion à laquelle elle veut encore croire à tout prix. Anna, qui vit paisiblement auprès de son compagnon depuis des années, demeure sceptique. Ce jeune designer dont l’autre lui parle comme d’un « enchanteur » ne se serait-il pas moqué d’elle ? A quoi joue-t-elle en faisant miroiter à chaque étape de son récit ce désir pour lui, toujours si vif ? D’où lui vient cette joie comme neuve ? Et que s’est-il passé entre eux véritablement ?


Mon avis

Le style n’est pas mauvais en soi, et pourtant le contenu de “Qui j’ai aimé”ne m’a pas emballé. J’ai eu l’impression de beaucoup trop de répétitions. Ces confidences intimes entre amies étaient trop redondantes, elles tournaient vraiment en rond… Et ? Cela en devient vraiment très ennuyant au fil du roman…

Cette femme est amoureuse folle d’un homme qui pourrait être son fils et elle explique cette relation passionnelle complètement ‘tordue’, ah oui ce peut être le terme approprié. Ce jeune homme lui échappe et en même temps elle n’ose pas. C’est tellement embrouillé – à  cela s’ajoute ses angoisses pour sa mère mourante – et son amie qui doute, qui envie, qui s’exalte…

On frôle souvent le n’importe quoi, elle divague et… On a de jolis passages érotiques, plus ou moins tendus, oui vous pouvez le comprendre dans les 2 sens : on ressent la tension sexuelle et aussi la tension liée à tout ce bric à brac dans sa tête… Il est vrai que la passion est une folie. L’auteur a bien rendu cela. Sauf que.. Ce n’est pas très agréable à lire… Ce n’est que mon avis.

Certes, cela pose la question du temps qui passe, de la différence d’âge, vis a vis de la séduction, du désir, des sentiments…  La passion amoureuse c’est quelque chose qui vous arrive, comme ça, qui vous emporte et qui vous tourmente… Et là on peut dire : Adieu raison !

Le sujet m’intéressait… Juste que j’aurai voulu que ce petit livre m’emmène de façon plus légère sur ce sujet que j’avais choisi de lire.

Il y a malheureusement une lourdeur qui m’a fortement déplu. Dommage.

Extrait : Elle me dit : «Ce matin je lui ai envoyé un texto, pour m’assurer qu’il est toujours vivant. Trois ans que je me tais. J’attends sa réponse. Tu sais, son scooter est pourri. Des roues lisses, il a des accidents. Un vieil engin. Un soir où je l’ai appelé, il venait de tomber, il avait le portable dans une main et la bécane dans l’autre. “J’ai les mains pleines de cambouis… elle perd de l’huile. Ça a été chaud !” Il s’était fait mal à une jambe, le Jean déchiré au genou. Essoufflé, il parlait par bribes, entrecoupées d’un petit rire qui voulait dire le peu d’importance de l’incident, le peu d’importance de tout ce qui pouvait lui arriver, la fatalité mauvaise qui s’acharnait sur lui sans pour autant que ça l’affecte outre mesure, tout ça était si dérisoire, la vie… une entourloupe dont il fallait sans cesse se dépêtrer. Peut-être pas un héros… et pourtant…» C’est curieux qu’elle se mette aussitôt à me parler de la mosaïque de l’entrée de l’immeuble d’Harold. «Oiseaux de paradis», dit-elle, et qu’elle utilise ce qualificatif pour définir ces paons qui déploient leurs queues somptueuses dans l’entrée de ce modeste immeuble 1930. «C’est aux antipodes tout ça. Aux antipodes, la lumière rouge le soir en été sur l’immeuble de briques en face de chez lui. Une barrière de feu. Un périmètre sacré. J’ai eu la chance – c’est ainsi qu’elle en parle -d’avoir accès à la chambre du prince deux fois ! Regarde sur mes genoux, j’ai les Mots qu’il m’a écrits, là, dans cette pochette, j’ai aussi un CD de Domi­nique A, qu’il m’a donné, et dans ma chambre le Collier qu’il m’a offert. Le vin, c’était la première fois et nous l’avons bu, mais j’ai jeté la bouteille. La photo, je l’ai perdue.» «Merci d’être venue ce soir, Anna, pour m’écouter parler de ces choses insignifiantes.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire