Fleur et sang de François Vallejo

Urbain Delatour, né sous Louis XIV, suit l’enseignement de son père, maître chirurgien-apothicaire. Héritier respectueux et docile, il combat sa répulsion pour les sanies et autres plaies purulentes, et l’assiste dans les soins octroyés au seigneur de Montchevreüil, lorsqu’il tombe sous le charme d’Isabelle de Montchevreüil, une amazone inquiétante qui effraie les paysans de la région. Elle semble prête à tout pour l’empêcher d’approcher son père…

Au XXIe siècle, la chirurgie de pointe a remplacé l’herboristerie : Étienne Delatour est promis à un avenir brillant. Il accomplit en virtuose les opérations les plus sophistiquées. Son talent reconnu de tous le protège de ses accès d’émotion. Un jour, il se voit proposer le poste de directeur du service cardiologie d’un hôpital parisien réputé dirigé par M. Saint-Aubin, le père d’une de ses anciennes conquêtes, Irène… Mais la vie le prend à revers lorsque la rumeur d’une surmortalité dans son service se répand, au moment même où ses honoraires connaissent une nette inflation…

Fleur et Sang construit un pont entre deux destins, deux époques…

Mon avis

Fleur et sang…

Les 2 époques s’entremêlent, l’auteur utilisant le vieux français pour la partie “Fleur” (Epoque de Louis XIV) et le français actuel pour la partie “Sang” qui se passe au XXIème siècle, ce qui fait que le lecteur identifie bien les 2 époques. De plus, chaque chapitre est nommé Fleur, sang ou Fleur et sang pour bien les identifier.

J’ai aimé ce parallèle entre ces 2 destins, j’ai aimé les mots, l’ambiance en demi-teintes, les faux-semblants. Ces êtres tourmentés dépassés par les évènements qui vont contre eux inlassablement, ces êtres en quêtes de reconnaissance, de vengeance et d’amour.

Le dur métier de chirurgien à 2 époques différentes, le statut particulier, l’admiration des réussites, des vies sauvées et son contraire : la remise en cause des pratiques et méthodes… Sauveurs ou assassins ?

Une délectable lecture, merci à l’auteur que j’ai rencontré lors de la 25e heure du livre – Le Mans et dont je lirais prochainement le roman “Groom” qu’il m’a gentiment dédicacé.

Le thorax est ouvert, la circulation extracorporelle mise en place, Etienne Delatour accède aux cavités cardiaques, puis aux valves, le temps qu’il faut, travail soigné.La mitrale est là, la retirer soigneusement, bientôt le moment de poser la prothèse. un peu de sang à surveiller, saignement modéré, habituel.