Kinderzimmer de Valentine Goby

Merci à MYBOOX pour cette jolie lecture. J’ai dévoré “Kinderzimmer ” en quelques jours seulement. MAGNIFIQUE ! Merci à l’auteure, Valentine Goby, pour “ces instants de présent” passé.

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück, sur ce lieu de destruction se trouve la Kinderzimmer… avec des femmes et des bébés…

Auteur :  Valentine Goby | Nombre de pages :  224 | Éditeur : Actes sud | Date de parution : 2013 | Genre : Drame, Historique | Reçu par MYBOOX  via l’appel des lecteurs – Date de lecture : octobre 2013 – COUP DE COEUR

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout. Un roman virtuose écrit dans un présent permanent, quand l’Histoire n’a pas encore eu lieu, et qui rend compte du poids de l’ignorance dans nos trajectoires individuelles.


Mon avis

J’ai aimé la façon dont l’auteure parle de l’horreur de la vie / de la mort au sein d’un camp de concentration, tout cela à travers les yeux de Mila/Suzanne, jeune femme enceinte dans un camp de la mort et qui met au monde un bébé…

Mila nous raconte les conditions de vie, de mort, dans les trains, les camps : des femmes, plein de femmes, toutes parquées, le manque de place, le travail forcé, les insultes, la maltraitante, le manque d’hygiène, la sous-alimentation, le froid, la fatigue, la maladie… Et les enfants, les bébés ? … Quel sort leur était réservé au milieu de toute cette horreur ?

Nous suivons les peurs, les espoirs, les souffrances de Mila, si touchante dans son innocence – on ne lui a pas dit ce que c’était la maternité, ce qui se passe dans le ventre et après ?

Quelle leçon de courage que cette femme portant la vie au milieu de ce charnier, de ce camp de la mort. De l’espoir au milieu de l’horreur…

Extrait :

” C’est trop de coups à la fois : les hurlements, les chiens, la nudité, les poux, la faim, la soif, les sélections pour la mort, les balles dans la nuque, le Revier, les empoisonnements, le travail qui tue, les lapins, la grossesse, les bébés invisibles, chaque révélation fait surgir de nouvelles questions qui étendent le champ de l’ignorance, de la terreur, et Mila sent bien que les coups vont pleuvoir encore. Lisette dit de toute façon les Alliés vont débarquer, t’auras pas le temps d’avoir un ventre qu’on sera sorties de là ! Elle sont nombreuses comme Lisette qui croient à la victoire proche. Pourtant Mila a vu des femmes se boucher les oreilles tandis que la prisonnière parlait des bébés, des qui ne pouvaient pas entendre parce qu’elles auraient pu croire ce que disait la femme.”

Il est essentiel de garder mémoire de ce qui s’est passé dans ces camps de souffrance et de mort.
 
Le sujet est dur, tout comme dans le film de “La vie est belle” de Roberto Benigni, l’auteur a su faire passer de l’émotion, de l’espoir tout en relatant un pan de l’histoire qu’il ne faut pas oublier… Même si on a envie de dire “Mais non, cela n’a pas pu exister !?!?” Eh si, l’être humain est capable de choses horribles !
Merci.

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