Camille, mon envolée de Sophie Daull

“Camille, mon envolée” de Sophie Daull > est une lecture à 2  : Avec Sophie, Les lectures d’AngeSelphie >  SON AVIS

Tu ne peux pas empêcher les oiseaux
de la tristesse de voler au-dessus de ta
tête, mais tu peux les empêcher de faire
leur nid dans tes cheveux.

Lecture 2016  – Nombre de pages : 192 – Éditeur : Editions Philippe Rey – En savoir +

Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d’une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.

Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard « franc, droit, lumineux », les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l’après, le vide, l’organisation des adieux, les ados qu’il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent… Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l’enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.

Loin d’être l’épanchement d’une mère endeuillée ou un mausolée – puisque l’humour n’y perd pas ses droits –, ce texte est le roman d’une résistance à l’insupportable, où l’agencement des mots tient lieu de programme de survie : « la fabrication d’un belvédère d’où Camille et moi pouvons encore,
radieuses, contempler le monde ».

« Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers. C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse, prenant la pluie sous les marguerites. »


Mon avis

J’ai reçu “Camille, mon envolée” de Sophie Daull, lors du nouvel an des partenaires. Un grand Merci Violaine, sans toi, je n’aurai jamais lu ce roman car le sujet est très dur et je suis très sensible surtout lorsque cela concerne les enfants.

J’ai fini ce roman en larmes… Et m’est venu tout naturellement dans la tête la chanson de Daniel Balavoine “Partir avant les miens”… Les larmes coulaient ainsi que le nez, je sentais bien que la tristesse était là mais la tendresse aussi, tout comme dans cette chanson. Sans doute parce que je sors de la lecture d’une biographie du chanteur et parce que c’est un peu moi, tout cela, cette sensibilité. L’amour… l’amour reste, l’amour ne meurt pas, en tout cas pas le sentiment…

Allez moi aussi je continue…

L’histoire est difficile, la mort d’une jeune fille de 16 ans, c’est tout simplement inconcevable et injuste.

“Les enfants ne devraient pas partir avant leurs parents”, on l’entends souvent. Y y-a-t-il un ordre ? Non en effet, juste un moment où cela se passe…

L’auteur s’adresse à sa fille Camille qu’elle appelle affectivement  “chaton”, un récit en deux temps : ce qui s’est passé et ce qui se passe au moment où elle écrit, quelques jours après…

Il faut surtout que je vous parle du style d’écriture, c’est plein de douceur et de rondeur, c’est plein de douleur et d’amour, c’est tendre et percutant. Des rouleaux de douceur et de douleur.

On ressens ce fil entre la mère et sa fille, toute leur complicité, l’accompagnement et la confiance d’une maman. Et donc la grande question : Pourquoi ? Comment cela s’est-il passé ? Et pourquoi cela s’est passé ?

Je ne sors pas indemne de cette lecture, mes pensées vont vers Sophie Daull et sa Camille qui a dû elle aussi beaucoup pleurer en écoutant le récit de sa maman.  Que d’amour dans ce petit livre, et que de douleur aussi. Parce que même après le pire il faut continuer…

Je rajoute donc mes larmes aux larmes de tous ces gens qui ont pleuré pour Camille et qui pleureront encore…

Je ne désire pas en dire plus… Juste dire que l’écriture est fine et fragile, tel le coeur meurtri de cette femme qui a écrit “150 page de béquilles” comme elle le dit. Elle écrit aussi “écrire était encore un tremblement, un spasme de ta vie dans mes mots”.

J’aurais pu vous dire encore mille choses et vous citer des passages mais… non… J’ai voulu vous parler plutôt de mon ressenti. Par pudeur aussi, pour que ces mots restent ensembles dans ce récit beau et sensible.  Je suis encore sous le choc de la lecture.

16 ans ce n’est qu’un début de vie…

Ce roman réussit a surmonter la mort en insufflant un peu de vie, Camille à tout jamais envolée et ressuscitée pour quelques instants à travers les mots de sa maman.

Et tout cela est fait d’une façon si digne et si courageuse.
Un premier roman bouleversant.

CONSEIL : Prenez une boite de mouchoirs lors de votre lecture, ils serviront.

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