La princesse et le pêcheur de Minh Tran Huy

J’ai lu “La princesse et le pêcheur” de Minh Tran Huy dans le cadre de la lecture commune organisé par le groupe Facebook Tic Tac Books. L’auteur nous parle des légendes, des traditions, des guerres, des tragédies et de la difficulté de l’exil… J’ai croisée l’auteur qui m’a parlé de ses romans et m’a dédicacé ce roman. Souriante et chaleureuse, captivante autant que son roman. Merci.

Nombre de pages : 192 – Éditeur Editions Babel – Date de parution : NC – Genre : contemporain – Date de lecture : juin 2015

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Jamais un conte n’est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s’inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l’amour : le beau garçon la traite comme une petite sœur.
A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Vietnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée comme une fille unique, le rideau se déchire. Les secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu’ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être…
La Princesse et le Pêcheur dessine une vietnamité aussi réelle qu’impartageable, un pays immatériel que Minh Tran Huy imprègne d’une fausse candeur toute de retenue, qui cache une mélancolie profonde. Elle y inscrit la présence de l’ami si difficile à retrouver, parce que l’Histoire est passée par là. Ou simplement le temps. Plus violent que les contes…


Mon avis

C’est plus qu’enchantée que j’ai refermé “La princesse et le pêcheur”, ce petit roman pleins de contes, de paysages et de traditions vietnamiennes.

L’auteur nous parle des légendes, des traditions, des guerres, des tragédies et de la difficulté de l’exil…

Ni de là bas, ni d’ici… De là-bas et d’ici .
La France, Le Vietnam, des pays si lointains l’un de l’autre… Autant par la distance que par la culture et les traditions.

C’est surtout l’histoire d’une jeune fille qui rencontre un jeune homme, ils se ressemblent et se rapprochent de part leurs origines vietnamiennes communes. De là, un lien fort va les lier, une relation amicale pudique et respectueuse, une complicité et un amour subjacent.

Cette jeune fille tombe peu à peu sous le charme de ce garçon secret et solitaire. S’ensuit relation amicale pleine de non-dits, où chacun respecte le silence de l’autre.

Oui , j’ai pleuré durant la lecture, j’ai pleuré pour ces familles brisées, pour ce chaos, ce grand gâchis… Pour tous ceux qui ont eu la chance de partir vivre à l’étranger, pour ceux qui n’ont pu que rester – ou peut-être le contraire ?

 

Le Viêt Nam, Viêt-nam, Viet Nam, Vietnam ou Viêtnam, en forme longue est un pays d’Asie du Sud-Est situé à l’est de la péninsule indochinoise. Il a une superficie de 331 212 km2 et compte environ 94 millions d’habitants en 2015. Il est bordé par la Chine au nord, le Laos, le Cambodge et le golfe de Thaïlande à l’ouest et la mer de Chine méridionale à l’est et au sud. Sa capitale est Hanoï. (source : Wikipédia) En savoir +

Le Vietnam a un passé historique très dur, entre communisme et guerre, on y entrevoit tout cela dans ce magnifique roman. On y ressent l’attachement et la nostalgie, une grande tendresse de l’auteur pour ses racines.

Et comment se reconstruire sur les ruines d’un passé brisé ?
L’impossible oubli. Le devoir de mémoire…  Entre le tiraillement de la perte et l’espoir

Oserais-je dire que j’ai connu mon “Nâm” moi aussi…
Il s’appelait Eric et je me suis donc beaucoup retrouvée dans cette relation silencieuse, je ne peux pas en dire plus  ici sans vous en dire trop sur le roman.

La jolie préface vous en dira bien plus sur la jolie écriture travaillée de de l’auteur.

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