Ma vie d’auto-entrepreneur – Sophie Vouteau

“Ma vie d’auto-entrepreneur” est un livre reçu dans le cadre du Masse critique, merci au site Babélio et aux Éditions du ROCHER.

Lecture : Mars 2018 – 303 pages – Sortie : 17 janvier 2018 – Auteur : Sophie Vouteau – Editions du ROCHER

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« Tâcheron : personne, qui effectue, sans initiative des besognes de commande, des travaux ingrats. » Le Petit Robert. Lorsque Sophie Vouteau se retrouve sans emploi, deux voies s’offrent à elle : être au chômage ou à son compte. Elle devient auto-entrepreneur.Créativité rimant avec liberté, les débuts sont grisants. Mais très vite, l’heure est au désenchantement.Ses compagnons d’infortune, rencontrés au gré de son aventure, font le même constat : solitude, insécurité économique, absence de protection sociale, manque de reconnaissance, endettement, stress… Et au bout du chemin pour une grande majorité : la précarité. Surprise par l’envers du décor, elle relate, alternant humour, ironie et gravité, les embûches traversées, les solutions trouvées et les réflexions qui en découlent.Ma vie d’auto-entrepreneur est le témoignage fort d’une expérience douloureuse mais enrichissante.Titulaire d’un master en droit public approfondi, Sophie Vouteau, passionnée de littérature, est attachée de presse et éditrice


Mon avis

J’ai eu du mal à entrer dans “Ma vie d’auto-entrepreneur”… beaucoup trop de choses redondantes au fil du récit, ce qui alourdit la lecture, le livre aurait pu être plus condensé ! J’ai eu du mal a poser mon attention, je posais le livre, je n’avais pas l’envie de vite m’y replonger…

Pourtant l’auteur  est souvent drôle et très ironique, c’est un récit intelligent truffé de réflexions et  de  petits citations.

L’auteur y exprime très bien ses angoisses et son stress. Juriste de formation et éditrice, elle raconte son expérience d’auto-entrepreneur. De l’euphorie du début à la réalité qui la rattrape… arrive bien vite le désenchantement et la précarité.

Elle explique les dangers de ce statut : courir après les non paiements de ses clients, la concurrence,  la complexité du système, les soucis de santé mal pris en charge… Les revenus faibles… son endettement, les dysfonctionnements du RSI, l’impact sur sa vie privée… la solitude, le manque de reconnaissance, stress…

« Un non-sens. En multipliant les activités, je me suis appauvrie. Pas vraiment chef d’entreprise, pas tout à fait indépendante, patron de ma propre activité, mais dans une relation quasi salariée avec le client. Tantôt dans la peau d’une exécutante multitâches, flexible, malléable et corvéable à souhait, tantôt dans celle d’un entrepreneur qui peut réussir, j’oscille entre deux statuts. Je ne savais plus qui j’incarnais socialement ni ce que je représentais dans le monde du travail. »

Je chipote sans doute, mais travailler sept jours sur sept, sans protection sociale véritable, sans congés payés, sans assurance chômage, sans garantie d’être payé par le client, ne me paraît pas être le chemin d’une quelconque liberté ! Sophie Vouteau

Je le critique dans sa forme dévoyée. Il avait été conçu au départ pour permettre d’avoir des revenus annexes, pour un salarié, un étudiant ou un retraité. Mais pour quelqu’un qui veut créer son entreprise, je ne suis pas certaine que ce soit le meilleur régime”. – Sophie Vouteau

Je pense pour ma part qu’il faut bien réfléchir avant de se lancer dans l’auto-entreprenariat, qu’il faut au départ faire cela à côté en effet – pas à plein temps. Il faut avoir un projet, un réseau, des finances de côté…Ce n’est pas une solution au chômage, c’est une piste, un statut qui permet d’exercer légalement une activité.

Le statut de l’auto entreprenariat est en train de changer… A suivre…

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1 réponse

  1. NovaBaby dit :

    Une sleeve aurait pu m’intéresser même si je ne suis pas spécialement concerné par le sujet. Par contre ce que tu dis on y joue du côté redondant et un peu lourd ne me donne pas vraiment envie de le découvrir.

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