Toute ressemblance avec le père de Franck Courtès

Auteur rencontré lors du Brunch littéraire organisé par l’ Association Lire c’est libre en Nov. 2014 – “Toute ressemblance avec le père” lu dans le cadre de la Lecture commune de Février 2015 organisée par notre groupe de lecture TIC TAC BOOKS. Ils sont trois, une mère et ses deux enfants, Mathis et Vinciane, à tenter de survivre après la disparition de leur père.

Nombre de pages : 441 – Éditeur : Éditions JC Lattès – Date de parution : 2014 – Genre :  contemporain, drame – Date de lecture : Fev. Mars 2015  > En savoir +

Ils sont trois, une mère et ses deux enfants, Mathis et Vinciane, à tenter de survivre après la disparition de Jacques. Si Mireille s’est figée dans son destin de veuve d’un héros magnifié, Vinciane, elle, traverse les océans pour oublier. Quant à Mathis, il enchaîne les conquêtes et s’abîme dans la séduction. Tous se débattent mais le fantôme de Jacques rôde, un fantôme qui épouserait les fantasmes et les culpabilités de chacun. Vient un jour pourtant où il faut solder les comptes.

Mon avis

Toute ressemblance avec le père…
Dès les premières lignes, on ressent cette ambiance lourde –  qui s’avère plutôt glauque à certains moments de l’histoire – on palpe le mal-être constant des personnages.
C’est l’histoire d’une famille en perdition refusant la perte du père. Tout en filigrane, il y a la présence fantôme de ce père parti trop tôt et dans des circonstances tragiques. On est donc plongé en plein coeur de ce drame familial et dans cette perte de repères dû au vide laissé par l’absence d’un père volage, peu présent et très charismatique, chacun essayant de fuir la douleur comme il peut.
On suit surtout le vagabondage de Mathis qui se détruit au fil des années, qui s’abime dans de multiples conquêtes féminines, toujours vivant dans l’ombre de son père.  Certes, il lui ressemble – physiquement et surtout dans ce jeu incessant de la séduction.
Veut-il lui vraiment lui ressembler ? Et lui, Mathis, qui est-il ?Mathis se débat face à la douleur de sa mère, la fuite de sa soeur, et face à lui-même. Mathis ne s’accepte pas, toujours en quête de la pièce manquante à son puzzle… Où va-t-il ? Que veut-il ?Mathis pourra-t-il aller au delà de sa souffrance ?   Une dure quête de soi-même… Ce roman nous parle de la difficulté de se construire après la perte soudaine et brutale d’un père…
Ce roman torturé ne manque pas d’émotion et de réflexion…
Ses chapitres courts font qu’il est agréable à lire.
De plus, il est en grande partie auto-biographique…
 
J’ai pleuré en lisant les derniers chapitres.
Pourquoi ? Je ne peux pas vous le dire sans vous raconter la fin.
Donc je ne dirais rien.

Brunch littéraire samedi 15.11.2014 au Café de Louise à Paris de 11h à 15 h

Brunch littéraire avec 3 auteurs : Gilles ParisDominique Dyens et Franck Coutès organisé par l’association LIRE C’EST LIBRE

  • Dominique Dyens nous parle avec passion son dernier roman « La femme éclaboussée« , les auteurs débattent sur le côté (trop) érotique du roman, celui-ci parle d’une femme qui est passée à côté de sa sexualité et qui la découvre avec un amant… 
  • Franck Courtès nous parle de son 1er roman « Toute ressemblance avec le père » qui est  autobiographique même si les personnages sont inventés. Dignité, angoisse, ambiance lourde, climat de tension… Tout cela est évoqué.
  • Gilles Paris nous parle de son dernier roman « L’été des lucioles« , de l’absence du père, des 2 mamans, de cet été pas comme les autres et du petit Victor. Insistant sur le côté lumineux du roman, roman avec sa part de science-fiction et une évolution voulue des personnages.

uis une longue discussions sur la famille :Gilles Paris nous dis que tous on se recompose une famille en parallèle, la cellule familiale biologique étant rarement idéale. On essaye tous de ne pas reproduire le schéma familial et pourtant il n’y a jamais eu autant de divorces, de familles recomposées. Les auteurs parlent alors de la la génération d’avant, de la difficulté de dialogues, les non-dits, les « je t’aime » non exprimés.Notes sur la notion de « pirouette » : Un élément essentiel au roman.Dominique Dyens évoque les fêlures, les souffrances, l’explosion familiale, les codes et règles de la famille, la nécessité de tout reconstruire…Franck Courtès réponds à la question de la guérison, la notion de ‘faire son deuil’… d’accepter… de cette disparition du père qui a arrêté le temps et qui a changé les choses… à jamais.

Une bien belle journée enrichissante.Merci Régine, merci aux auteursmerci aux lectrices,de jolies rencontres.

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